vendredi, septembre 26FRANCE

de nouveaux affrontements entre détenus font au moins 17 morts, certains décapités

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Cette vue aérienne montre une prison à Esmeraldas, en Equateur, le 25 septembre 2025.

Des détenus appartenant à des gangs rivaux se sont violemment affrontés, jeudi 25 septembre, dans une prison d’Esmeraldas, dans le nord-ouest de l’Equateur, faisant au moins 17 morts, le deuxième évènement de ce type en quelques jours dans le pays sud-américain.

« Ces événements ont entraîné la mort de 17 personnes privées de liberté », a déclaré l’Autorité pénitentiaire (SNAI) dans un communiqué. Un bilan initial de la police faisait état d’au moins 10 morts.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’Agence France-Presse (AFP) montrent une dizaine d’hommes étendus au sol dans la prison, le torse nu, couverts de sang. Plusieurs sont décapités.

Le centre pénitentiaire a une capacité de 1 100 détenus, mais en 2022, il en accueillait plus de 1 400, selon le SNAI.

Ces affrontements entre bandes rivales dans les enceintes pénitentiaires ont fait plus de 500 morts en Equateur depuis 2021. Ils sont parfois diffusés en direct sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une extrême violence.

Lundi, des violences dans une autre prison, à Machala (sud-ouest), à renfort de bombes et de grenades, avaient causé la mort de 13 détenus et d’un surveillant.

Prisons surpeuplées

A Esmeraldas, près de la frontière colombienne, des proches se sont rendus jeudi aux abords de la prison pour tenter d’obtenir de nouvelles des leurs. Des dizaines de personnes, le visage inquiet, attendaient des nouvelles à l’extérieur de la prison, entourée d’un cordon policier et militaire, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Lire aussi (2024) | Article réservé à nos abonnés L’Equateur sous l’emprise des gangs et du narcotrafic

Les prisons équatoriennes sont sous le contrôle de l’armée depuis 2024, lorsque le président, Daniel Noboa, a déclaré son pays en conflit armé interne face à une vingtaine d’organisations criminelles liées à des cartels internationaux.

Ces prisons surpeuplées sont souvent des centres d’opérations pour des gangs du crime organisé qui ont transformé l’Equateur, autrefois havre de paix en Amérique latine, en l’un des pays les plus violents. Son économie dollarisée et ses ports sur le Pacifique en font un des principaux points d’expédition de la cocaïne produite en Colombie et Pérou voisins, les deux plus gros producteurs mondiaux. Selon les données gouvernementales, plus de 70 % de la cocaïne produite en Amérique du Sud part désormais des ports équatoriens.

Le plus lourd bilan de violences carcérales en Equateur a été enregistré en 2021, avec la mort de plus de 100 détenus à Guayaquil (sud-ouest).

Le Monde avec AFP

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