« Loin d’opposer le livre et le numérique, notre politique éducative embrasse tous les supports d’apprentissage au service de la formation des élèves »

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Jusqu’à cette rentrée, les élèves de terminale de la voie professionnelle d’Île-de-France ne disposaient d’aucun manuel de philosophie : c’est un manque désormais comblé grâce au manuel libre de philosophie, développé par la région Île-de-France et ses partenaires de l’éducation nationale. C’est une preuve de la valeur que nous attachons au bac professionnel. Cette bonne nouvelle est malheureusement occultée par des attaques dopées aux contrevérités. Il est temps de rétablir la vérité sur la politique éducative menée par la région Île-de-France en matière de manuels scolaires dans nos 500 lycées.

Certains éditeurs veulent faire croire que la région Île-de-France contraindrait les lycéens et leurs professeurs à faire une rentrée sans manuel scolaire. C’est faux. Plus encore, ils veulent faire croire que la région veut réduire la place du livre dans les apprentissages des lycéens. Faux encore. Ce qui se joue, c’est la résistance d’éditeurs en situation de monopole en matière de conception de manuels numériques, face à l’innovation pédagogique que nous portons en partenariat avec les académies de Paris, Créteil et Versailles. La vérité, c’est qu’ils refusent que, ensemble, nous puissions concevoir des manuels scolaires innovants, et surtout gratuits.

Contrairement aux allégations mensongères, la région Île-de-France n’impose rien aux établissements en matière de manuel scolaire. En 2019, lors de la réforme du lycée, nous avons pris une décision généreuse : financer intégralement la gratuité des nouveaux manuels pour les familles, soit un investissement de 100 millions d’euros au service de l’égalité des chances. Car je le rappelle, le financement des manuels scolaires n’est pas une obligation pour les régions.

Nous avons également respecté le libre choix des établissements. Chaque conseil d’administration de lycée a pu décider : conserver des manuels papier ou adopter des manuels numériques sur les ordinateurs gratuits fournis aux élèves par la région. Le résultat ? 50 % des lycées ont choisi de garder des manuels papier, soit 250 000 lycéens qui continuent à utiliser aujourd’hui les manuels achetés par la région en 2019 et qui depuis sont transmis par les élèves d’année en année. Le réassort est prévu pour les nouvelles classes. Première omission des éditeurs.

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