« La France doit porter l’exigence de sanctions contre le gouvernement israélien, tant que le droit international n’est pas respecté »

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Emmanuel Macron s’est engagé, jeudi 24 juillet, à reconnaître l’Etat de Palestine lors de la prochaine réunion de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), en septembre. Il s’agit d’un pas en avant important pour notre pays, dans l’application du droit international, trente-sept ans après la proclamation de l’Etat de Palestine par Yasser Arafat [en 1988], et trente-deux ans après les accords d’Oslo [en 1993], au terme desquels l’Organisation de libération de la Palestine avait reconnu l’Etat d’Israël. Nos forces politiques portent elles-mêmes cette exigence.

Cette décision doit toutefois n’être qu’une première étape. Nous appelons solennellement le président de la République à aller cette fois jusqu’au bout de la démarche qu’il a annoncée. C’est ce qu’attendent nos compatriotes, toujours plus nombreux à vouloir que s’arrête le bain de sang au Proche-Orient. C’est aussi ce qu’attendent les peuples du monde du pays qui, le premier, a proclamé l’universalité des droits humains.

Dans un appel rendu public le 23 juillet, une centaine d’ONG soulignent qu’une grande partie de la population de Gaza est menacée à court terme dans son existence par une famine de masse provoquée par la politique de blocus du gouvernement israélien. Gaza meurt de faim. Après des bombardements qui ont fait d’innombrables victimes civiles, ce sont des milliers de Palestiniens qui sont menacés d’une mort certaine par une famine cyniquement organisée, et c’est tout un peuple que l’on cherche à expulser des territoires où il vit. De plus, la Knesset [le Parlement d’Israël] a appelé [par le vote d’une motion, le 23 juillet] à annexer la Cisjordanie, en violation du droit international et des résolutions de l’ONU.

Coalition d’Etats

L’extrême gravité de la situation pour le peuple palestinien rend nécessaire, outre un engagement de reconnaissance, une action concrète et immédiate. La politique délibérée du gouvernement de Benyamin Netanyahou entend rendre impossible la solution à deux Etats, ce qui plonge l’ensemble de la région du Proche et du Moyen-Orient dans le chaos. L’urgence est aussi à la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza.

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