Les Etats-Unis dénoncent une enquête pénale contre le réseau social X en France

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Photo montrant le logo du réseau social américain X, le 11 mars 2024.

Les Etats-Unis ont dénoncé, vendredi 25 juillet, une enquête pénale ouverte en France contre le réseau social X, propriété d’Elon Musk, suspecté d’ingérence étrangère.

« Dans le cadre d’une enquête criminelle, un procureur français militant demande des informations sur l’algorithme propriétaire de X et a classé X comme un “groupe criminel organisé” », a déclaré le département d’Etat américain dans un message vendredi sur ce même réseau.

« Les gouvernements démocratiques devraient permettre à toutes les voix de s’exprimer, et non pas museler les discours qui leur déplaisent », a accusé le bureau des droits humains, de la démocratie et du travail, qui dépend du département d’Etat, dans ce message sur X. « Les Etats-Unis défendront la liberté d’expression de tous les Américains contre les actes de censure étrangère », a-t-il ajouté.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a dénoncé, ainsi que le vice-président J. D. Vance et le secrétaire d’Etat Marco Rubio, ce qu’il considère comme étant des menaces à la liberté d’expression en Europe.

Visée par une enquête pénale de la justice française, la plateforme X, suspectée d’avoir biaisé son algorithme après des accusations d’ingérence étrangère, a dénoncé lundi dernier un « agenda politique », et dit avoir refusé d’accéder aux demandes du parquet de Paris requérant l’accès à son algorithme.

Une allégation « totalement fausse »

Selon X, les autorités françaises ont requis l’accès à son algorithme de recommandation ainsi qu’aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme.

Le parquet de Paris avait précisé le 11 juillet qu’une enquête avait été confiée à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les « personnes physiques » qui le dirigent.

Cette enquête, confiée à la direction générale de la gendarmerie nationale, porte « notamment » sur l’altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée et l’extraction frauduleuse de données d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée.

L’enquête intervient après deux signalements reçus en janvier qui « faisaient état de l’utilisation supposée de l’algorithme de X [ex-Twitter] à des fins d’ingérence étrangère », selon le ministère public.

X « nie catégoriquement » les accusations de manipulation de son algorithme à des fins d’ingérence étrangère, « une allégation qui est totalement fausse », a répondu le réseau social lundi, dans un post partagé par le département d’Etat américain.

Le Monde avec AFP



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