

Pour sa troisième visite à la Maison Blanche en moins de six mois, le premier ministre israélien a offert, lundi 7 juillet, un présent au président des Etats-Unis : une lettre demandant la nomination de ce dernier pour le prix Nobel de la paix. Benyamin Nétanyahou, qui connaît le goût de Donald Trump pour les distinctions prestigieuses, a sans doute pensé que son initiative ne pouvait pas lui nuire alors que la diplomatie tente de reprendre ses droits à propos de deux dossiers du Moyen-Orient : la relance de discussions entre Washington et Téhéran à propos du programme nucléaire iranien, moins d’un mois après l’attaque israélienne et américaine visant la République islamique, et la quête d’une trêve à Gaza.
Après la reprise de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, au Qatar, le 6 juillet, cette trêve vivement souhaitée par le président des Etats-Unis tarde à se matérialiser. « Aucun progrès sérieux » n’a encore été enregistré, note Azmi Keshawi, expert du dossier israélo-palestinien au sein de l’International Crisis Group (ICG), basé dans la capitale qatarie. La semaine précédente, les médiateurs égyptien et qatari avaient pourtant finalisé, avec l’aval de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, une nouvelle proposition de cessez-le-feu.
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