Il a suffi de l’interpellation de cinq d’entre eux, brièvement placés en garde à vue après un assaut meurtrier mené le 25 juin contre le village palestinien de Kafr Malik, en Cisjordanie occupée, pour que les « jeunes des collines », un mouvement extrémiste juif, retournent leur violence contre les forces de sécurité israéliennes. La façade du poste de police dans lequel avaient été retenus ces derniers a été incendiée. Des heurts ont opposé des groupes à une unité locale de l’armée, commandée par un réserviste. Puis, dans la nuit du 29 au 30 juin, les mêmes s’en sont pris à la base militaire régionale de Benyamin, en jetant des gaz lacrymogènes et en lacérant les pneus des véhicules.
En quelques heures, l’affaire a pris des proportions telles qu’elle a contraint le gouvernement à réagir en dénonçant des violences « inacceptables », qui ne sont pourtant jamais condamnées lorsqu’elles sont exercées, quasi quotidiennement, contre des villages palestiniens. Et lorsque les villageois tentent de se défendre, l’armée s’empresse de protéger les agresseurs juifs, comme à Kafr Malik où trois Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats. Les « jeunes des collines », excroissance radicale du mouvement des colons, née dans la foulée du retrait israélien de Gaza en 2005, montent en puissance.
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