En Turquie, la répression sans fin des principaux organes d’opposition au pouvoir

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Lors d’une manifestation organisée par le principal parti d’opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP), devant l’hôtel de ville d’Istanbul, le mardi 1er juillet 2025.

Jusqu’où ira la répression ? Du plus anonyme fonctionnaire municipal jusqu’aux maires des plus grandes villes de Turquie, du caricaturiste aux journalistes les plus incisifs, les vagues d’arrestations à l’encontre des milieux de l’opposition et des voix critiques vis-à-vis du pouvoir ne cessent d’affluer. Samedi 5 juillet, trois nouveaux édiles du Parti républicain du peuple (CHP), Zeydan Karalar, Muhittin Bocek et Abdurrahman Tutdere, respectivement à la tête des villes d’Adana, d’Antalya et d’Adiyaman, ont été arrêtés, tôt le matin, dans le cadre d’une enquête coordonnée sur de supposées accusations de crime organisé et de corruption.

En début de semaine, la police avait arrêté 137 personnes pour des allégations similaires dans le bastion de l’opposition d’Izmir, portant à près de 250 le nombre de membres du CHP sous les verrous depuis l’incarcération, le 19 mars, d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal adversaire du président Recep Tayyip Erdogan. Peu avant, lundi matin, s’était ouvert au palais de justice d’Ankara un procès contre ce même CHP pour « fraude ». Lors de son dernier congrès, fin 2023, la formation aurait « acheté des voix », selon une plainte, pour mettre à sa tête Özgür Özel, le leader actuel du parti qui s’est particulièrement illustré pour son rôle dans la coordination des manifestations de ces derniers mois.

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