Les problèmes de santé en période néonatale sont préjudiciables jusqu’à l’âge adulte

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Des infirmières s’occupent d’un nouveau-né à la maternité des Diaconesses, à Paris, le 17 novembre 2020.

Les atteintes néonatales graves fragilisent sur le long terme. La survenue de troubles sévères durant les 27 premiers jours de vie – certaines infections, problèmes respiratoires, atteintes neurologiques – a été associée à un risque multiplié par près de six de mourir au cours des années qui suivent, selon une étude suédoise de grande ampleur publiée le 10 juin dans la revue JAMA Pediatrics. Si les préjudices associés à la morbidité néonatale sévère sont bien documentés, on manquait jusqu’alors de données sur la mortalité à long terme, après l’âge de 5 ans.

Pour parvenir à ce constat inquiétant, Hillary Graham et ses collègues de l’Institut Karolinska, à Stockholm, ont analysé les données de mortalité de l’ensemble des Suédois nés entre 2002 et 2021, soit 2,1 millions d’enfants, parmi lesquels environ 49 000, soit 2,4 %, avaient reçu un diagnostic de morbidité néonatale sévère au cours de leur premier mois de vie.

Un peu plus de 3 600 jeunes sont morts au cours du suivi mené jusqu’en mars 2023. Les chercheurs ont constaté que le taux de mortalité (toutes causes confondues) entre l’âge de 28 jours et de 21 ans était beaucoup plus élevé chez les enfants ayant subi de graves problèmes de santé en période néonatale (1,81 décès pour 1 000 personnes-années) que chez ceux dont la santé n’avait pas été affectée (0,13/1 000).

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