quand les auteurs sont des policiers ou des gendarmes

| 2 634


Des policiers, près de l’avenue des Champs-Elysées, à Paris, le 1ᵉʳ juin 2025.

Collègues, plaignantes, interpellées : elles seraient plus de 400 victimes à s’être déclarées en une douzaine d’années. Selon deux enquêtes, réalisées simultanément par le média Disclose et le quotidien Libération, les violences sexistes et sexuelles sont aussi commises par des membres de la police et de la gendarmerie nationale.

En partenariat avec France 2, Disclose a recensé, entre 2012 et 2025, « 429 victimes déclarées de (…) faits de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles ou de viols », imputés à « 215 policiers et gendarmes, tous grades confondus ». « Un chiffre a priori doublement sous-estimé, tant les violences sexuelles et les violences policières sont habituellement sous-déclarées », avance l’enquête de Libération. Selon le recensement effectué par Disclose, la grande majorité des cas recensés concernent des femmes (76 %), et pour 18 % des mineurs, tous sexes confondus.

Environ la moitié des victimes seraient des policières et des gendarmes. Plusieurs cas illustrent la persistance d’ambiances favorables à des faits de violences ou de harcèlement sexistes. Libération cite celui de Laurent D., policier angevin poursuivi, mais mort avant son procès en cours d’assises, dont les collègues subissaient des « contacts non désirés, des blagues à caractère sexuel et la diffusion de porno sur le lieu de travail ».

Il vous reste 72.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link