

Le décor semblait sur mesure pour les déclarations d’importance. Dimanche 22 juin, les militants du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), sont venus de tout le pays pour prendre place dans l’enceinte du nouveau stade d’Abidjan, celui qui porte le nom de leur champion, le président Alassane Ouattara, celui où la sélection nationale de football a été sacrée championne d’Afrique il y a seize mois.
Depuis les gradins et la pelouse, quelque 80 000 personnes habillées d’orange et vert, les couleurs du parti – et du pays – se sont époumonées durant des heures en scandant les initiales du chef de l’Etat : « ADO ! ADO ! ADO ! » Cette ferveur répondait à celle des 7 000 congressistes qui la veille avaient désigné le président comme leur candidat pour la présidentielle dont le prmeier tour est prévu le 25 octobre. Après quinze années au pouvoir, Alassane Ouattara allait-il accepter leur demande et se lancer dans la course à un quatrième mandat ?
Ils n’attendaient plus que sa réponse… elle n’est jamais venue. « Je ressens la force et la sincérité de votre appel. Ces appels, je ne peux pas les ignorer, je les ai bien entendus, et je dis avec émotion, oui je vous ai entendus », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, chemise blanche et chapeau de paille, ajoutant seulement qu’il prendrait une décision « dans les jours qui viennent ».
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