En soins palliatifs, « l’utilité sociale » des bénévoles pour « éviter que des personnes meurent seules »

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Sybille Adam, bénévole depuis vingt ans au sein de l’association Etre-là, dans la chambre d’une patiente, au département d’oncologie médicale de l’institut Curie, à Paris, le 20 mai 2025.

Chambre 105, au premier étage de l’Institut Curie, à Paris, le 20 mai. Sybille Adam, bénévole depuis vingt-deux ans dans l’établissement, écoute Régine (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), hospitalisée pour le traitement d’un cancer. « Pour l’instant, ça va !, glisse la malade d’une petite voix. Mais si j’ai trop mal, je voudrais partir plus tôt pour ne pas souffrir. Je demanderai la piqûre si la loi l’autorise un jour. » « Vous en avez parlé au médecin ? », demande Mme Adam, agenouillée au pied du lit. « Ah, non ! On verra. Je vous dis cela mais peut-être que quand le couperet sera là… » Assis près d’elle, son mari Bruno l’interrompt : « Régine est en acier inoxydable ! » « Ça fait du bien d’échanger », sourit la patiente, qui s’est redressée dans son lit, au terme de la rencontre.

Sybille Adam coordonne avec Sylvie de Quatrebarbes une équipe de cinq bénévoles à l’Institut Curie, tous intégrés au sein de l’unité mobile de soins palliatifs de l’institution. L’une est ancienne maîtresse d’école, l’autre ex-graphologue. Elles ont leur prénom sur un badge, toquent aux portes, avec l’accord des médecins, offrent chaque semaine du temps à des malades qu’elles ne reverront peut-être pas et d’autres qu’elles accompagneront jusqu’à leur mort.

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