
Alors que l’origine des intoxications alimentaires qui ont touché huit enfants reste inconnue, des mesures sont prises. Deux boucheries de Saint-Quentin (Aisne) ont été fermées dans le cadre des investigations sur ces intoxications qui ont coûté la vie à l’une d’entre eux, a annoncé la préfecture de l’Aisne dans un communiqué, vendredi 20 juin.
« Les enfants malades ont consommé de la viande ou des produits à base de viande issus de deux établissements quelques jours avant les symptômes », explique la préfecture. Bien qu’il ne soit « pas possible d’affirmer à ce stade que la consommation des produits issus de ces deux établissements est à l’origine de la contamination », les deux boucheries ont été fermées préventivement, dans l’attente du résultat des analyses de prélèvements effectués dans ces commerces.
Résultats en début de semaine
Ces résultats « devraient être connus en tout début de semaine prochaine », selon la préfecture. Les échantillons ont été envoyés vers le laboratoire national de référence à Marcy-l’Etoile (Rhône) et « une enquête relative à la traçabilité des viandes utilisées sur ces deux établissements » a été engagée. Toujours par précaution, la préfecture demande également de ne pas consommer la viande achetée dans ces deux établissements.
Depuis le 12 juin, huit cas d’intoxication alimentaire sévère chez des enfants de l’agglomération de Saint-Quentin ont été recensés. Cinq de ces enfants ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont une fille de 12 ans, qui est morte.
Maladie infectieuse rare, « le plus souvent d’origine alimentaire », le SHU survient dans la plupart des cas comme complication d’une intoxication à une bactérie de la famille des Escherichia coli (E.coli). Elle touche entre 100 et 165 enfants en France chaque année, selon Santé publique France.