« Il serait bon que cette réflexion ne se cantonne pas à des discussions d’adultes sur le dos des enfants »

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A Quimper, le 2 septembre 2024.

Au fil des années, des gouvernements et des réformes, c’est devenu une passion française : les rythmes scolaires. Comment favoriser les apprentissages et l’épanouissement des élèves tout en préservant les intérêts des familles, des enseignants, des collectivités et des professionnels dont l’activité dépend des vacances ? Depuis les années 2000, plusieurs réponses ont été apportées à cette équation, oscillant en particulier entre la semaine de quatre jours et celle de quatre jours et demi.

Alors qu’une convention citoyenne sur les « temps de l’enfant » commence, vendredi 20 juin, Eric Charbonnier, expert à la direction de l’éducation de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), analyse les enjeux du débat. Il propose de réfléchir à un raccourcissement des congés de la Toussaint et plaide pour l’expérimentation et l’évaluation en matière de rythmes scolaires, ce qui, selon lui, « évitera qu’on revienne sans arrêt en arrière dans [le] débat sur l’école ».

Que vous inspire cette nouvelle concertation sur les « temps de l’enfant » ?

On est le seul pays au monde qui discute des rythmes scolaires depuis 2008 sans parvenir à prendre des décisions. Faut-il quatre jours d’école ou quatre jours et demi ? Faut-il raccourcir les vacances d’été ? C’est un débat récurrent, qui est purement axé sur le nombre de jours d’école, sans réflexion plus qualitative.

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