
Un enfant est mort, lundi 16 juin, à Saint-Quentin (Aisne), après une intoxication alimentaire sévère. Six autres cas ont été recensés dans la même zone, sans que la cause de la contamination puisse être immédiatement identifiée, a annoncé, mercredi, la préfecture.
Agé de 12 ans, l’enfant décédé a succombé à un syndrome hémolytique et urémique (SHU), « complication rare qui se caractérise notamment par une insuffisance rénale aiguë », écrit la préfecture de l’Aisne dans un communiqué. « Six autres enfants, résidant également à Saint-Quentin ou dans les environs, ont été pris en charge aux urgences du centre hospitalier de Saint-Quentin entre le 13 et le 18 juin pour symptomatologie digestive sévère (diarrhées sanglantes), dont trois présentent un SHU », poursuit la préfecture.
Santé publique France (SPF) et l’agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France mènent des investigations pour identifier l’origine des contaminations. Des analyses biologiques ont été lancées pour déterminer si les souches bactériennes ayant infecté chaque enfant « présentent des caractéristiques similaires entre elles ».
Mise en garde des autorités sanitaires
Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par la préfecture, ces sept enfants n’ont pas pris de repas en commun, ne fréquentent pas tous les mêmes collectivités et les sources d’approvisionnement alimentaire de leurs familles sont multiples.
Maladie infectieuse rare, « le plus souvent d’origine alimentaire », le SHU survient dans la plupart des cas comme complication d’une intoxication à une bactérie de la famille des Escherichia coli (E. coli), souligne le communiqué, appelant les parents à composer le 15 si leur enfant présente des diarrhées sanglantes.