

Les militants de la marche internationale pour Gaza, partis du Caire, s’étaient fixés pour objectif d’atteindre, à partir du dimanche 15 juin, les environs de l’enclave palestinienne, soit le terminal de Rafah, du côté égyptien. Leur mot d’ordre : la levée du blocus israélien et l’entrée, dans le territoire palestinien, de l’aide internationale humanitaire, qui croupit pour l’instant dans les entrepôts du Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire. Mais la marche n’a jamais démarré. Le mouvement a été stoppé net par les autorités égyptiennes, qui ont multiplié les arrestations, parfois violentes, les expulsions et les refoulements à l’aéroport.
Ce projet a fait converger, à partir du jeudi 12 juin, vers l’Egypte des centaines d’étrangers, notamment de pays européens. Les organisateurs avaient refusé, de façon ostentatoire, qu’une délégation égyptienne ne se joigne à la marche, dans l’espoir de rassurer le pouvoir cairote, qui voit dans les mobilisations propalestiniennes un danger pour sa stabilité.
La priorité des participants encore présents en Egypte consiste désormais à obtenir la libération des militants qui ont été arrêtés – le chiffre exact n’est pas connu – et un soutien des ambassades pour le rapatriement de ceux qui ont été blessés. La volonté de négocier un feu vert des autorités égyptiennes reste affichée, mais vu la multitude de signaux négatifs, ces efforts semblent, à l’évidence, condamnés.
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