
Les partisans de l’ancien président Evo Morales ont annoncé, dimanche 15 juin, marquer une « pause humanitaire » dans leurs barrages routiers en Bolivie, tout en appelant à une enquête internationale sur les violents affrontements avec la police qui ont fait six morts.
Les manifestants exigent depuis deux semaines la démission du président Luis Arce, qu’ils tiennent pour responsable de la crise économique dans le pays et accusent de manipuler les institutions afin d’écarter leur leader de la présidentielle du 17 août. Le gouvernement a déclaré que les heurts entre forces de l’ordre et partisans de M. Morales avaient fait six morts, dont quatre policiers, et 203 blessés.
« Nous avons décidé d’une pause humanitaire dans la mobilisation nationale sur les routes, tant qu’une enquête internationale exhaustive est réalisée (…) sur tous les événements provoqués par l’intervention politique et militaire », peut-on lire dans un communiqué publié par un groupe de partisans d’Evo Morales, appelé « Pacto de Unidad ». Ils ont toutefois précisé qu’ils continueraient à manifester jusqu’à ce que M. Arce démissionne.
Quarante barrages routiers
Débutés le 2 juin, les barrages routiers ont atteint le nombre de quarante, selon la vice-ministre de la communication, Gabriela Alcón, principalement dans le département de Cochabamba.
Evo Morales, 65 ans, vit retranché sous la protection de ses partisans dans son fief du centre du pays, dont il n’a pas pu sortir depuis octobre dernier, étant visé par un mandat d’arrêt pour une affaire de traite de mineure présumée qu’il nie.
La semaine dernière, une enquête a été ouverte contre M. Morales après une plainte déposée par le gouvernement pour « terrorisme » et sept autres infractions pénales liées aux blocages de routes dans le pays.