

C’était son deuxième séjour en Russie en six mois. Mardi 20 mai, le commissaire colonel Ousmane Abarchi, le ministre des mines du Niger, a visité le pavillon de l’atome à Moscou, vaste bâtiment dédié à la technologie nucléaire russe. Deux jours plus tard, il était à Saint-Pétersbourg pour participer à un forum sur l’écologie, à l’issue duquel il s’est entretenu avec le vice-ministre russe des mines, Dmitry Tetenkin. Les deux hommes ont évoqué la coopération minière entre leurs deux pays, en particulier dans le domaine de l’uranium, dont le Niger est l’un des principaux producteurs mondiaux.
Ces derniers mois, les rencontres entre responsables russes et nigériens portant sur leur collaboration dans ce secteur stratégique se multiplient. Moscou entend profiter de l’espace laissé vacant par la France, devenue persona non grata depuis que la junte du général Abdourahamane Tiani a pris le pouvoir à Niamey, en juillet 2023. Victime collatérale de ce putsch : l’entreprise Orano, ex-Areva, détenue à plus de 90 % par l’Etat et qui fournissait les centrales nucléaires françaises avec de l’uranium nigérien depuis 1971. Entre 2012 et 2022, sur les 88 200 tonnes d’uranium naturel importées en France, 20 % provenaient du Niger.
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