En Irak, un chef de l’organisation Etat islamique tué par les forces de sécurité au cours d’une opération menée en coopération avec la coalition internationale

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Dans un village à la périphérie ouest de la ville de Rakka, après des affrontements entre les groupes islamistes et les forces progouvernementales syriennes, le 11 juin 2017.

Un important chef de l’organisation Etat islamique (EI), chargé notamment des « opérations extérieures » et visé par des sanctions américaines, a été tué par les forces de sécurité irakiennes, a annoncé, vendredi 14 mars, le premier ministre, Mohammed Chia Al-Soudani.

Abdallah Makki Mouslih Al-Roufayi « était considéré comme l’un des plus dangereux terroristes en Irak et dans le monde », a déclaré M. Al-Soudani sur le réseau social X.

Le djihadiste, présenté comme « l’adjoint du calife » de l’EI, était aussi le gouverneur au sein de l’organisation ultraviolente des provinces syriennes et irakiennes, selon le premier ministre irakien. Et il était « chargé des bureaux des opérations extérieures », a-t-il ajouté.

Le premier ministre ne précise pas quand et où le djihadiste a été tué. M. Al-Soudani a toutefois salué une opération chapeautée par les renseignements irakiens et menée en coopération avec la coalition internationale antidjihadistes emmenée par Washington. Abdallah Makki Mouslih Al-Roufayi était visé depuis l’été 2023 par des sanctions de Washington.

Des cellules toujours actives

En octobre 2024, les autorités irakiennes avaient annoncé avoir tué neuf commandants de l’EI, notamment le plus haut responsable des djihadistes dans le pays, « le prétendu gouverneur de l’EI en Irak », identifié comme Jassim Al-Mazrouei.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe djihadiste a vu son « califat » autoproclamé vaciller sous le coup d’offensives successives avec le soutien d’une coalition internationale emmenée par Washington.

La défaite de l’EI en Irak a été proclamée en 2017 – et en 2019 en Syrie –, mais des cellules djihadistes restent actives dans le pays et continuent d’attaquer sporadiquement l’armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées. Aujourd’hui, Bagdad estime que ses forces de sécurité sont capables de faire face à la menace djihadiste.

Un accord négocié avec Washington prévoit un retrait graduel du personnel de la coalition internationale déployé en Irak pour épauler les militaires du pays. La première phase, prévue jusqu’en septembre, doit aboutir au départ de la coalition de l’Irak fédéral, puis d’ici à septembre 2026 du Kurdistan autonome, dans le nord de l’Irak.

Le Monde avec AFP

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