la justice ordonne à l’Etat de réduire la pollution aux nitrates, une « victoire » et une « étape » pour l’association Eau et rivières de Bretagne

| 4 793


Une plage fermée en raison de la décomposition d’algues vertes, à Hillion (Côtes-d’Armor), près de Saint-Brieuc, le 18 janvier 2022.

Face aux algues vertes qui pullulent depuis plus de cinquante ans sur les plages bretonnes, le préfet de la région Bretagne doit faire en sorte « de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole », ordonne le tribunal administratif de Rennes dans un jugement du 13 mars. Soulignant « la persistance des marées vertes, voire leur augmentation en superficie et en durée », il a relevé l’insuffisance des mesures mises en œuvre par les autorités pour les « réduire durablement ». Nicolas Forray, secrétaire général de l’association Eau et rivières de Bretagne, qui avait saisi le tribunal en octobre 2022, se félicite de cette « victoire » et évoque une « étape » : « Ce sera une vraie réussite si la préfecture de région prend des mesures qui conduisent vers une vraie amélioration. »

Deux recours avaient été formés par l’organisation de protection de l’environnement, rappelle le tribunal. Le premier était « dirigé contre le refus du préfet de la région Bretagne de prendre des mesures supplémentaires visant à lutter contre les pollutions causées par les nitrates d’origine agricole », à la suite d’une réclamation de l’association restée sans réponse des autorités. L’Etat estime au contraire avoir agi « conformément à ses obligations de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates » et avoir « déjà répondu aux injonctions » résultant de précédents jugements, en intégrant de nouvelles mesures dans son septième programme d’actions régional de 2024.

Il vous reste 66.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link