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![Image extraite du clip de « Hay secretos », de Canticuenticos](https://img.lemde.fr/2025/02/05/0/0/870/580/664/0/75/0/79bf73c_sirius-fs-upload-1-ktkhcxuap0pi-1738722359222-afwwdbvs-870x580-1-ezgif-com-webp-to-jpg-converter.jpg)
LETTRE DE BUENOS AIRES
« Il y a des secrets légers/qui te font t’envoler/et il y a des secrets si lourds/qu’ils empêchent de respirer/les secrets qui font du mal ne doivent pas être gardés. » La chanson de Canticuenticos, groupe argentin de musique pour enfants, poursuit d’une voix douce accompagnée de légères percussions, « je suis là, je veux t’aider/je sais que tu dis la vérité ».
Le clip de la chanson Hay secretos (« il y a des secrets ») met en scène des images à la fois claires et poétiques invitant les plus petits à parler en leur assurant qu’ils seront écoutés. Sa mélodie enveloppante permet aux écoles argentines de travailler sur la détection des violences et des abus sexuels. Le lien vers le clip se trouve sur la plateforme éducative Educ.ar – une boîte à outils à disposition des enseignants –, plus précisément sous le volet « éducation sexuelle intégrale ». Ce module pédagogique, obligatoire dans l’enseignement public comme privé depuis 2006, porte, entre autres, sur la prévention des violences, les méthodes contraceptives ou le consentement.
En janvier 2025, en pleines vacances d’été dans l’hémisphère Sud, la chanson était supprimée du site, en partie élagué. « Nous avons choisi [de conserver] des contenus non politisés qui s’appuient sur la branche biologique, qui est la famille. Après, chez elles, les familles peuvent enseigner ce qui leur chante mais l’Etat n’a rien à faire avec ces choses-là », a justifié, le 9 janvier, auprès du quotidien La Nacion le ministère du capital humain, dont dépend le secrétariat de l’éducation, sans détailler la liste des références retirées.
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