Entre incrédulité et nervosité, les alliés arabes de Washington ont été mis dos au mur. Aux côtés du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mardi 4 février, le président américain, Donald Trump, a confirmé soutenir le déplacement forcé vers l’Egypte et la Jordanie de 2 millions de Palestiniens hors de la bande de Gaza, rendue inhabitable par quinze mois de guerre entre Israël et le Hamas. Prenant ses alliés par surprise, il est allé jusqu’à suggérer que les Etats-Unis prennent le contrôle de l’enclave pour la transformer en « riviera du Proche-Orient », avec l’appui financier des pétromonarchies du Golfe.
Les principaux intéressés ont martelé leur opposition au plan de Trump. A Amman, en présence du président palestinien, Mahmoud Abbas, mercredi 5 février, le roi Abdallah II de Jordanie a de nouveau rejeté « toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie », tandis qu’au Caire le ministre des affaires étrangères, Badr Abdelatty, qui rencontrait le premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a insisté sur l’importance de renforcer politiquement et économiquement l’Autorité palestinienne à Gaza.
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