Des centaines de sites Internet du gouvernement américain sont indisponibles lundi 3 février, dont celui de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qu’Elon Musk veut fermer. D’autres sites ont supprimé les références aux communautés LGBT.
Sur une liste officielle de près de 1 400 sites, plus de 350 sont inaccessibles, selon l’Agence France-Presse. Il s’agit notamment de sites liés aux ministères de la défense, du commerce, de l’énergie, des transports, du travail, mais aussi à la CIA ou à la Cour suprême.
L’heure exacte à laquelle les sites sont devenus indisponibles n’est pas connue. Et il n’est pas possible, pour l’heure, de déterminer s’ils ont été temporairement mis hors service ou supprimés sur instruction de l’administration du président Donald Trump.
Ce dernier a chargé le patron de Tesla et SpaceX, Elon Musk, de tailler dans les dépenses publiques. Dans une vidéo sur son réseau social X, l’homme le plus riche de la planète a estimé que l’USAID, qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, était « sans espoir ». « Elle doit disparaître. C’est irrémédiable », a-t-il insisté, assurant que Donald Trump était « d’accord ».
Selon les médias américains, plusieurs sites du gouvernement ont par ailleurs supprimé les références aux LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), alors que Donald Trump, soutenu par une frange très conservatrice de la population, a juré d’en finir avec « l’idéologie transgenre ».
Inquiétudes des acteurs de la santé
Le président a déjà décidé de mettre fin aux programmes dits DEI (pour diversité, équité et inclusion) au sein de l’administration.
La suppression de contenus sur le sida ou destiné aux LGBT sur des sites d’agences de santé est « profondément préoccupante et crée une dangereuse lacune en matière d’informations et de données scientifiques permettant de surveiller les épidémies et d’y répondre », a regretté l’IDSA (Infectious Diseases Society of America), une association de médecins.
Les maladies comme le mpox, le sida, ou d’autres maladies ou infections sexuellement transmissibles « sont une menace pour la santé publique et touchent l’ensemble de la population », a-t-elle rappelé dans un communiqué.
