vendredi, décembre 13FRANCE

Le président sud-coréen, plus que jamais acculé, mise sur les complexités procédurales pour rester en fonctions

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Un rassemblement appelant à la destitution du président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, à Séoul, en Corée du Sud, le 12 décembre 2024.

Les milliers de couronnes de fleurs jaunes, rouges et blanches égaient le mur d’enceinte de la présidence dans le quartier de Yongsan, au cœur de Séoul. Adressées au président conservateur, Yoon Suk Yeol, elles sont ornées de rubans d’un rose tendre qui l’appellent à « tenir bon » et proclament une « solidarité indéfectible » avec « notre bien-aimé dirigeant ».

Respect du débat démocratique ou crainte d’un service de sécurité sur les dents, personne n’a vandalisé ces offrandes envoyées de toute la Corée par des particuliers, anonymes ou non, ou des Eglises évangéliques. Celles-ci sont d’irréductibles soutiens du président, au cœur de la tempête depuis sa déclaration avortée de loi martiale le 3 décembre pour faire face à une obscure menace nord-coréenne et museler une Assemblée nationale qu’il estime aux mains des communistes. M. Yoon est interdit de voyager à l’étranger, risque la prison à vie, voire la peine de mort pour trahison et insurrection, et se trouve sous le coup d’une destitution qui pourrait être votée le 14 décembre.

Crédité d’une cote de popularité d’à peine 11 %, le président reste toutefois déterminé « à [se] battre aux côtés du peuple jusqu’à la fin », comme il l’a rappelé dans un discours télévisé le 12 décembre. L’ancien procureur a affirmé que « l’exercice du droit du président de déclarer la loi martiale est un acte de gouvernement qui n’est pas soumis à un contrôle judiciaire, comme c’est le cas pour les grâces présidentielles ou les pouvoirs diplomatiques ».

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