La pop star Katy Perry revient dans la danse

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C’est une soirée entre amis. Entre amies, plus précisément. Ce soir d’octobre 2016 à Los Angeles, elles sont toutes venues à l’invitation de la chanteuse Katy Perry. Sont présentes l’actrice Jessica Alba, reconvertie en femme d’affaires milliardaire, la comédienne Amber Heard, qui, quelques mois plus tôt, a demandé le divorce d’avec Johnny Depp, l’accusant de violences conjugales et déclenchant une bataille judiciaire qui durera des années, ou encore la mannequin Emily Ratajkowski. Villa de rêve, table interminable, dîner à la bougie, couverts dorés, bouquets de pivoines trop rouges… Le décor d’une sauterie hollywoodienne comme les autres. À un détail près.

Ce soir-là, si la chanteuse a convié des dizaines de personnes chez elle, c’est pour récolter des fonds en faveur de la candidate californienne démocrate aux élections sénatoriales qui se dérouleront un mois plus tard : Kamala Harris. Présente à la soirée, la procureure générale de l’Etat prend la parole, évoque ses combats pour la lutte contre le changement climatique, le contrôle des armes à feu, la hausse du salaire minimum… Le public est acquis, heureux des sondages qui pourraient amener la deuxième femme sénatrice afro-américaine à la Chambre haute du Congrès américain, vingt-quatre ans après l’élection historique de Carol Moseley-Braun dans l’Etat de l’Illinois. Katy Perry est tout sourire.

Cet été, le 23 août, au lendemain de l’investiture officielle de la candidate démocrate, Katy Perry, qui soutient le parti depuis l’élection de Barack Obama, postait à ses deux cent cinq millions d’abonnés sur Instagram une image datant de cette réception de l’automne 2016 : un cliché sur lequel on la voit avec Kamala Harris. Pour ­l’accompagner, un lien vers Woman’s World, hymne féministe dévoilé le mois précédent et premier single de 143, son nouvel album, qui sortira le 20 septembre.

« Un vrai disque pop qui fasse bouger »

Cent quarante-trois, comme les cent quarante-trois millions de disques vendus au cours d’une carrière qui en a fait l’une des chanteuses les plus célèbres de la pop mondiale. Un parcours jalonné de superlatifs et qui l’a vue, consécration suprême dans le monde du divertissement américain, assurer le spectacle de la mi-temps du Super Bowl en 2015. La chanteuse a enchaîné les tubes avec sa pop enjouée : I Kissed a Girl, Hot n Cold, Firework, Teenage Dream, California Gurls, Last Friday Night (T.G.I.F.)…

Précédé de trois singles, dont le dernier (I’m His, He’s Mine) en collaboration avec la rappeuse Doechii, ce septième album signe son retour après quatre ans – une éternité dans l’essoreuse qu’est l’industrie de la musique. Un enjeu de taille pour une artiste qui, toute reconnue qu’elle puisse être, est indissociable de la musique des années 2010. « J’ai voulu un album qui donne envie de danser, un vrai disque pop qui fasse bouger », sourit-elle.

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