
En Turquie, devant un monde orthodoxe divisé
En Turquie, dans un pays où les croyants sont très majoritairement musulmans, Nicée demeure un symbole majeur pour les chrétiens. Devant les restes d’une basilique du Ve siècle, le chef de l’Eglise catholique, répondant à l’invitation du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, était venu célébrer l’anniversaire du concile de Nicée, vendredi 28 novembre.
Entourés de représentants des Eglises nées dès les premiers siècles du christianisme – celle de Rome et celles, orthodoxes, d’Antioche, de Jérusalem, d’Alexandrie et de Constantinople –, mais aussi de protestants de différentes confessions, les deux religieux ont tenté de recréer l’esprit d’unité et de dialogue du concile avec une prière œcuménique.

Le pape a invité les chrétiens à « surmonter le scandale des divisions qui malheureusement existent encore, et à nourrir le désir de l’unité pour laquelle le seigneur Jésus a prié et donné sa vie ». Ce faisant, le pape s’adressait à un monde orthodoxe plus divisé que jamais depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, en 2022.
Certains patriarches orthodoxes, comme Bartholomée, ont condamné l’agression décidée par le Kremlin, quand d’autres s’y sont refusés. Le patriarche de Moscou, Kirill, proche de Vladimir Poutine, n’a d’ailleurs pas été convié à la rencontre d’Iznik.
